Etienne Morel, éleveur Prim'holstein « Je viens depuis 7 ans au salon international de l'agriculture »
Au Gaec Morel à Greziat (01), toutes les inséminations sont réalisées avec des semences nord américaines. Préférences : les fils de Durham.
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« Pour moi, le salon international de l’agriculture reste un rendez vous incontournable pour favoriser et entretenir la notoriété d’un élevage », témoigne Etienne Morel, éleveur laitier en race prim’holstein. Etienne est salarié au Gaec Morel qui regroupe Dominique, Xavier, Corinne Morel et Nicolas Degletagne à Greziat, dans l’Ain. C’est l’amour de la compétition qui motive Etienne à revenir au salon, sa septième participation cette année. « Depuis que je viens, c’est le 3ème premier prix que je ramène. Il y a deux ans, Rivière nous a permis de décrocher le titre de grande championne. »
Eleveur de reproducteurs, le Gaec Morel est depuis longtemps orienté sur la génétique. Mais c’est de l’autre côté de l’atlantique que les associés vont se fournir en semences. « A nos yeux, seuls les taureaux nord américains nous satisfont et nous inséminons entièrement avec des taureaux de cette origine », explique Etienne Morel. « Je pense que les américains ont davantage travaillé à la diversification des souches que les français. Mais surtout, en premier lieu, j’estime qu’il y a une faiblesse sur la fiabilité pour les taureaux français. Il y a des taureaux qui sortent avec un index très fort et qui chutent fortement à la deuxième indexation.»
Le choix des matelas
« En ce moment, le taureau qui nous intéresse le plus est Durham mais en réalité on ne peut pas importer en France de doses de ce taureau alors nous utilisons des doses de ses fils. »
Sélectionner la meilleure génétique, c’est une chose mais faire exprimer ce potentiel aux animaux en est une autre. Pour Etienne Morel, le principal facteur qui permet aux vaches laitières d’exprimer tout leur potentiel est le bien-être. « Cela passe par le bâtiment, le logement. Nous avons des logettes avec des matelas. Avant nous étions en aire paillée, on a décidé de passer en logettes aussi pour raisons de place. Le choix des matelas répond à des impératifs de bien être des vaches, elles sont mieux couchées. Une vache mal dans son environnement ne pourra pas exprimer son potentiel. »
Le deuxième facteur aux yeux de l’éleveur est l’alimentation. « Chez nous, nos terres nous permettent d’obtenir des bons rendements en maïs, nous avons toujours utilisé l’ensilage de maïs et nous continuons. Dans la ration, il y a aussi du maïs broyé humide, du foin de luzerne, tourteau et concentré vaches laitières. Cela fait 5-6 ans que nous produisons nous-même la luzerne dans un souci de développer l‘autonomie. »
Au Gaec Morel, la morphologie, la production et la fertilité sont hiérarchiquement les trois critères de sélection génétique. Le Gaec compte 120 vaches laitières avec une production moyenne de 10.800 kg et l’objectif de maintenir les niveaux entre 10 et 12.000 kg.
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